Au delà de l’art martial

Une voie de développement personnel qui accompagne le pratiquant tout au long de sa vie. Les valeurs apprises sur le shajo (lieu de tir) se transfèrent naturellement dans le quotidien : concentration, patience, respect, humilité, persévérance.

En effet, le Kyudo trouve sa place au sein des méthodes orientales dédiées à la transformation de soi vers un mieux être et une quête de vérité personnelle. Il est une recherche du développement du corps par la maîtrise des gestes. Ainsi, l’arc (wakyū, 弓, arc japonais, communément appelé yumi ,弓, arc), arme de prédilection des samouraïs après le sabre, n’est que le prolongement du kyudojin (pratiquant du Kyudo), et la cible (Mato) que ses deux flèches doivent atteindre, son miroir.
L’objectif à atteindre, la philosophie de cette discipline, est « la recherche du geste parfait, l’équilibre au plus juste entre le corps et l’esprit » : les objectifs de vérité, de vertu et de beauté priment sur l’atteinte de la cible.

La chorégraphie du tir est codifiée et l’étiquette tient un rôle central, visant l’élégance et la justesse. L’harmonie enfin est la clé de voûte, que ce soit dans la gestuelle, l’esthétique générale, ou la relation avec les autres archers qui coordonnent leurs déplacements et leur tir respectif dans une succession parfaitement maîtrisée. La beauté du kyudo s’exprime dans les tenues traditionnelles, le grand arc de plus de deux mètres aux courbures naturelles, le rythme lent cérémonial, et l’attitude digne et solennelle des archers aux lâchers puissants dans une intense concentration.

Le Kyudo se pratique dans un contexte bien précis, dans un cadre protocolaire ancestral qui participe de sa plénitude.

Le Kyudo est une voie qui n’a pas de fin. C’est un voyage constant vers une meilleure compréhension de soi-même et du monde.